En 2012 je donne des ateliers théâtre dans un lycée agricole. L’enseignante avec qui je travaille me parle de plaintes d’élèves sur des comportements racistes. Nous sommes en pleine élection présidentielle, la parole publique décomplexe la parole des élèves qui devient parfois violente. Suite à ce constat un groupe d’enseignant.es, infirmier.ère décide de proposer des actions autour des discriminations pour l’année suivante. 

​

Je fais ce que je sais faire, un spectacle. Mais pour cette situation, je réfléchi à une forme particulière, où je viendrais avant tout parler directement au public. Du spectacle, oui, car ça fait rire, ça donne à imaginer, à voir, à entendre, ça pose des questions. Mais qu’à aucun moment le spectateur.trice oublie que nous sommes ensemble à entendre des textes, des chiffres, à voir des images qui nous parle de notre monde ici et aujourd’hui.

Et ainsi découle la forme de lecture spectacle. Elle me permet d’aborder plusieurs supports, textes (poèmes, articles de presse,  textes historiques, témoignages, …), vidéos et objets sonores (enregistrements, chansons, …). Elle casse aussi la limite entre scène et salle, car ce format se joue partout et invite à une participation ludique du spectateur.trice. Ainsi la représentation crée un moment d’écoute et d’échange où chacun peut construire sa réflexion et la confronter.